LYCEE DE CHERAUTE
L'effet d'une bombe !
Trois étudiants en BTS microtechniques ont remporté le prix de l'innovation au Salon Aquitec de Bordeaux. Regard sur leur « déclencheur programmé d'aérosol ».
Comment faire durer l'effet d' une bombe aérosol, par exemple d'un désodorisant dont le parfum se dissout quelques minutes après avoir été distillé ? En déclenchant la pulvérisation fréquemment et par intermittence, sans avoir à l'actionner manuellement à chaque instant pour autant, vous répondront trois étudiants en BTS microtechniques du lycée du Pays de Soule à Chéraute.
Grâce au système qu'ils ont mis au point : un déclencheur programmé d'aérosol, petit appareil qui permet de pulvériser automatiquement une dose de produit : « Nous pouvons le programmer à la demande pour une pulvérisation toutes les quinze minutes, toutes les demi-heures ou toutes les heure expliquent Denis Ayerdi, Samuel Bunwaree et Jean-Michel Bidegaimberry, démonstration à l'appui. Notre appareil s'adapte à toutes les bombes aérosols qui sont vendues dans le commerce, qu'elles soient petites ou grandes, car leur partie supérieure est standard et nous l'avons conçu de façon à pouvoir le fixer facilement. »
Alimenté par des piles, le petit appareil est aisement adaptable en effet, ce qui lui confère un avantage sur tout autre système. Et qui lui a valu d'obtenir le prix de l'innovation au Salon Aquitec qui vient de se tenir à Bordeaux. « Il existe des systèmes tout prêts à l'utilisation, des bombes aérosols à déclenchement régulier qui sont vendues dans le commerce, mais elles coûtent très cher », tient à préciser Yves Poupon, professeur de microtechniques au lycée de Chéraute, pour bien souligner l'avantage de l'appareil conçu dans l'établissement.
UN BREVET DIFFICILE
A vrai dire, c'est l'enseignant qui est à l'origine du projet, dans le cadre de son travail avec les étudiants en BTS. Un thème est travaillé en groupe la première année et la deuxième année est consacrée à le réaliser, pour une épreuve prise en compte dans le BTS qui sanctionne le parcours de ces étudiants. Ce déclencheur programmé, dont le professeur a soumis l'idée, a donc été travaillé par Denis Ayerdi, Samuel Bunwaree et Jean-Michel Bidegaimberry, qui le présenteront à leur examen en juin prochain.
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L'appareil se monte facilement sur toutes les bombes aérosols vendues dans le commerce (Photos Marcel Bedaxagar)
Ce premier prix au concours misen place dans le cadre du salon des formations Aquitec, par Transtech Aquitaine, qui cherche à aider les inventeurs créateurs d'entreprises est un encouragement certain, récompensé par 1 000 franc pour le Lycée et par des récompenses diverses pour les étudiants.
Déjà l'an dernier, les étudiants du BTS de Chéraute avaient obtenu ce prix de l'innovation, grâce à un duromètre qui permettait de faire certaines mesures. Une recherche plus approfondie avait fait apparaître depuis que de tels systèmes existaient déjà par ailleurs, ce qui interdisait l'accession à tout brevet.
Qu'en sera-t-il pour ce déclencheur ? « Pout l'instant, nous avons déposés une enveloppe Solo auprès del'INPI (1'Institut National de la Propriété Industrielle), précise Yves Poupon. Nous n'y avons rien vu de similaire. Mais de toute façon, nous devons garder les pieds sur terre, être réalistes, car nous n'aurons pas les moyens de suivre les démarches pour un brevet complet. ».
Priorité aux études donc. Rien n'empêche de penser toutefois que ce produit pourrait intéresser quelqu'un qui aurait ces moyens. A suivre.
En attendant, ce déclencheur et tous les autres appareils de la section microtechniques seront exposés lors de 1'opération portes ouvertes qui se fera au Lycée les 9 et 10 avril prochains.
MARCEL BEDAXAGAR
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Les trois étudiants ont réalisé l'appareil à partir d'une idée soumise par leur professeur Yves Poupon.
Le prix de la vocation féminine.
Dans un tout autre domaine, le lycée de Chéraute obtient également le prix de la vocation féminine. Pour une ancienne élève, cette fois, mais dont c'est en partie le parcours antérieur au sein de cet établissement qui est récompensé, puisque le prix est réservé aux filles accédant à l'enseignement supérieur.
Amanda Corzo, d'Escou, vient d'obtenir une bourse de
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5 000 francs pour son projet professionnel. Un bac STI génie mécanique à Cheraute, une première expérience chez Lindt en tant que contrôleur qualité, un DUT en organisation et gestion de production à l'IUT d'Agen et une connaissance du Mexique constituent la trame du projet professionnel d'Amanda : apporter son savoir et ses qualifications aux entreprises mexicaine.
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