Présenté hier soir aux élèves du lycée polyvalent de Soule, le spectacle mis au point par l'atelier théatre de l'établissement avait déjà eu l'occasion d'essuyer les feux de la critique lors de deux représentations qui ont eu lieu jeudi soir et vendredi.
    Au cours de deux nouvelles formules, puisque, pour la première fois, la pièce montée par les élèves n'a pas quitté le lycée pour être présentée au public.
    «Nous avons voulu fêter les dix ans de ce lycée, du moins de son inauguration, sourit Marie-Hélène Rivet, professeur de français associée à l'opération, en invitant le public à nous retrouver ici». Dessert spectacle le jeudi soir, dîner spectacle le vendredi soir, avant la représentation interne d'hier soir : troupe et enseignants ont donc opté pour une atmosphère plus intimiste.
    Pour la première soirée, les parents des comédiens étaient les principaux invités, installés dans une salle polyvalente transformée en cabaret, dans des conditions idéales pour apprécier le spectacle offert par leur progéniture, entre deux petis gâteaux arrosés de vin blanc ou de rosé. Faite de plusieurs sketches, la représentation permettait ces interruptions gustatives et appréciées.
    «Nous avons monté des saynètes de Camy, Tardieu ou Shéridan,

observe Jeannette Ananos, elle aussi associée à l'organisation. Ce sont des oeuvres burlesques, des pastiches de comédie, comme "la Fille de Roméo" ou "Rodrigue ou l'assassin de papa", que jouent quatorze élèves du lycée, et que nous avons monté à plusieurs professeurs cette fois : Jean-Michel Dumont, professeur d'anglais, Claudette Pignot, professeur d'histoire-géo, et trois professeurs de français, Christine Maynard, Marie-Hélène Rivet et moi-même. Plus l'aide d'une comédienne professionnelle, en l'occurence Joëlle Beck, du théatre les Pieds dans l'eau. L'ensemble se situant dans le prolongement du plan départemental de développement à l'action culturelle, qui a permis à trois classes du lycée de suivre des activités théatrales avec des comédiens et des déplacements pour voir des pièces ou des scènes de théatre.

    Mais cette fois, plus question de s'en remettre aux autres. Les quatorzes comédiens en herbe se relaient sur les trétaux, pour une avalanche de bons mots appuyés par un jeu subtil qui n'a pas de mal à acquérir la faveur du public.